วันจันทร์ที่ 25 มิถุนายน พ.ศ. 2550

Histoire du pain

La légende du blé résonne d'abord des sanglots de désespoir de la Blonde Déméter déesse des moissons. Elle pleure sa fille Perséphone, enlevée par Hadès, le dieu des Enfers. Folle de douleur, Déméter interdit aux semences de lever, aux feuilles de pousser, aux fruits de mûrir. La famine menace. Inquiet, Zeus, le roi de l'Olympe, prend une décision : la belle Perséphone passera deux tiers de l'année, avec sa mère, un tiers sous terre avec son époux. Déméter consolée couvre de blés la plaine d'Eleusis ou les hommes célébreront durant des siècles les mystères de la fécondité sous le signe du blé et du pain partagé.
La première fois que l'homme a voulu écraser des grains de blé pour en faire de la farine, il les a étalé sur une grande pierre plate, puis il a pris dans sa main une petite pierre ronde pour les broyer. Jusque-là, il mangeait sa cueillette de grains d'épeautre ou d'amidonnier, il en fit de la bouillie puis de la pâte, et lui vint l'idée de les cuire pour en faire du pain. Une révolution alimentaire qui marque la fin de la vie sauvage et l'avènement du foyer. Ce geste si simple venu de la nuit des temps contient déjà toute l'idée du moulin. L'ingéniosité humaine ne cessera d'en perfectionner le principe. Mais la bonne odeur du froment moulu a fait partie, dès l'aube de l'humanité, de notre patrimoine culturel et gourmand.
Tout avait pourtant commencé par une malédiction divine : "Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front" lance le Dieu de la Bible au malheureux Adam en le chassant du Paradis terrestre. Depuis, nous parlons toujours de notre "gagne-pain" et nous préférons en bon argot "avoir du blé plein les poches".
En ce temps-là, il n'y a pas si longtemps, le pain avait la forme d'une grosse miche ronde. Avant de l'entamer, de la pointe du couteau, le maître de maison traçait un signe de croix sur la croûte dorée. Un geste quotidien, quasi machinal, qui rappelait à chacun que pain était sacré. Nourriture première, essentielle, don de Dieu, fruit de la terre et du travail des hommes, le pain est rompu par respect. Il ne serait venu à l'idée de personne d'en gaspiller une miette.
Notre société d'abondance ne connaît plus la famine et d'autres aliments tendent à prendre la place du pain dans notre alimentation. Il reste cependant une denrée à part et garde un peu la magie de l'enfance, de nos mythes les plus anciens et de nos traditions, terriennes, profanes ou religieuses. Encore nous faut-il continuer à les transmettre à nos enfants, avec le goût de ce bon pain français que le monde entier nous envie.

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